Hess 54 – Variazioni sul tema “Freudvoll und leidvoll” di Karl Amenda.
Hess 54 – Variazioni sul tema “Freudvoll und leidvoll” di Karl Amenda. Se queste variazioni sono mai state composte, sono svanite nel nulla senza lasciare traccia. Cfr. Thayer II, p. 119.
Prod’homme, J.-G. (Jacques-Gabriel), 1871-1956 La jeunesse de Beethoven (1770-1800) / Paris : Payot & cie, 1921
Après avoir terminé ses études de théologie, rapporte ce document C, F. Amenda vint à Vienne où, s’étant rencontré plusieurs fois à la table d’hôte avec Beethoven, il chercha à lier conversation avec lui, mais sans y parvenir, car Beethoven restait très réservé. Un peu plus tard, Amenda, qui-était devenu entre temps maître de musique chez la veuve de Mozart, fut invité dans une famille amie et y joua le premier violon dans un quatuor. Pendant qu’il jouait quelqu’un lui tournait les pages et, lorsqu’il se retourna, à la fin, il reconnut avec effroi Beethoven, qui avait pris cette peine et se retira après s’être incliné devant lui.
Le lendemain, l’aimable hôte de cette soirée vient le trouver et tout hors de lui : « Qu’avez-vous fait? s’écrie-t-il. Vous avez conquis le cœur de Beethoven ! Beethoven vous fait prier de lui faire le plaisir de votre présence ! » Amenda se déclare ravi et court chez Beethoven, qui l’invite sur-le-champ à faire de la musique avec lui. Ainsi est fait, et lorsque Amenda prend congé au bout de plusieurs heures, Beethoven l’accompagne chez lui, où l’on recommence à faire de la musique ensemble. Lorsque Beethoven enfin s’apprête à partir, il dit à Amenda : « Vous pourriez bien m’accompagner. » Aussi tôt dit que fait. Beethoven reste chez lui jusqu’au soir avec Amenda, et l’accompagne à son tour, tard dans la nuit, jusqu’à son domicile. Dès lors, les visites mutuelles se font de plus en plus fréquentes, et ce sont alors des promenades en commun, si bien que le public, lorsqu’il ne les voyait pas ensemble, dans les rues, demandait : « Mais où. donc est l ’ autre ? »
Amenda conduisit aussi chez Beethoven Heinrich Mylich, avec qui il était venu à Vienne, et qui jouait très fréquemment des trios avec Beethoven et Amenda. Son instrument était le second violon ou l’alto. Lorsque Beethoven apprit que Mylich avait en Courlande une sœur qui jouait très bien du piano, il lui donna en manuscrit une sonate avec cette dédicace : « A la sœur de mon bon ami Mylich. » Le manuscrit fut roulé et entouré d’un ruban de soie. Beethoven se plaignait de ne pas arriver à bien jouer du violon. Quand A. l’encourageait à s’y mettre, Beethoven avait un jeu si effroyable, qu’A. lui criait : « Je vous en prie, arrêtez-vous ! 2 » Beethoven s’arrêtait et tous deux d’éclater de rire, si bien qu’ils cessaient de tourner les pages. Un soir, Beethoven improvisa étonnamment sur le piano et A. dit lorsqu’il eut fini : « Il est bien regrettable qu’une musique aussi admirable soit perdue l’instant d’après qu’elle est née. » Beethoven répartit : « C’est ce qui te trompe, je puis reproduire toutes les fantaisies que j’improvise », et il se remit à jouer sans rien changer.
Beethoven avait très souvent des besoins d’argent. Un jour, il se plaignait à A. de cette infortune ; il avait son loyer à payer et ne savait comment faire : « C’est bien facile ! » dit A., et il lui donne un thème (Freudvoll und liebvoll), puis l’enferme dans sa chambre en lui donnant l’ordre d’en faire en 3 heures des variations. Lorsque A. revient, il trouve B. au même endroit, encore tout maussade, et lui demande s’il a commencé j Beethoven lui tend une feuille de papier: “Voilà le chiffon !” A., tout hereux, va remettre la musique au propriétaire de Beethoven et lui dit de le porter chez un editeur, qu’ il recevra en échange une belle somme d’ argent. Le propriétaire ne veut d’ abord rien entendre, puis il se décide à faire la démarche et revient tout joyeux en demandant s’ il ne pourrait encore avoir d’ autres papiers du meme genre. Pour mettre fin une bonne fois à cette impécuniosité, A. conseilla à Beethoven de voyager, surtout en Italie. Beethoven déclara être de cet avis, mais à la condition qu’ A. ferait le voyage avec lui. A. était tout prêt a accepter et la date de leur départ était à peu ès fixée, lorsque l’ annonce d’ un deuil rappela A. dans son pays. Son frère étant mort, il eut à s’occuper de la famille qu il laissait. Le cœur doublement peiné, A. prit congé de Beethoven qu’il voulait emmener en Courlande. Là, il reçut une lettre de Beethoven qui lui disait : « Puisque tu ne peux pas m’accompagner, je ne pourrai faire le voyage d’Italie. » Par la suite, les deux amis échangèrent leurs pensées par correspondance,
De cette correspondance, dont une grande partie s’est perdue, il reste deux billets que reçut Amenda à Vienne en 1799, ainsi que la dédicace accompagnant le cadeau que Beethoven faisait à Amenda de l’un de ses premiers quatuors (le Quatuor en fa, op. 18, n° 1), qui fut revu et corrigé avant d’être gravé, mais dont la premièr version a été retrouvée il y a quelques années dans la famille du pasteur courlandais. En voici le texte :
Cher Amenda ! Accepte ce quatuor comme un petit témoignagne de notre amitié, aussi souvent que tu le joueras, souviens-toi de nos jours passés et aussi comment était et sera toujours intimement pour loi
Ton sincère et ardent ami
Ludwig van Beethoven,
Vienne, 1799,
Le 25 juin.
Carl Amenda
Alexander W. Thayer
Jacques-Gabriel Prod’homme
Hermann Deiters (Beethoven-Haus Bonn)
Dalla nota Hermann Deiters sulla biografia di Beethoven di A.W. Thayer: Questo breve manoscritto (che riportiamo in calce) è ora in possesso del nipote di Amenda, pastore di Kawall a Riga “scritto su un racconto tramandato oralmente”. Il predicatore Schippang di Riga ne inviò una copia al Dr. Erich Prieger a Bonn, che lo rese gentilmente disponibile a Hermann Deiters, per utilizzarlo nella biografia su Beethoven di Thayer. Ricordiamo che Deiters fu amico e traduttore della biografia di Thayer in tedesco.
Ecco il testo del manoscritto:
“Dopo aver finito gli studi di teologia C. F. Amenda si recò a Vienna, dove incontrò Beethoven alcune volte al table d’hôte, e cercò di stabilire una conversazione con lui, non riuscendovi a causa del carattere riservato di Beethoven. Qualche tempo dopo, Amenda, che nel frattempo era diventato insegnante di musica presso la vedova Mozart, su invito di un amico di famiglia suonò come primo violino di un quartetto. Durante l’esecuzione, qualcuno gli volse le pagine e alla fine dell’esecuzione, guardatosi attorno, si sorprese di vedere Beethoven, che si ritirò con un inchino.
Il giorno dopo, incontrando il simpatico amico, organizzatore del concerto della sera prima, Amenda si sentì apostrofare in questo modo: “Che cosa hai fatto? Hai catturato il cuore di Beethoven! Beethoven ti chiede di fargli il piacere di condividere con lui la tua presenza! ”Amenda si alzò deliziato e si precipitò da Beethoven, che subito gli chiese di fare musica con lui.
I due suonarono assieme e quando Amenda se ne andò dopo alcune ore, Beethoven lo accompagnò nei suoi alloggi, dove nuovamente suonarono assieme. Quando Beethoven finalmente si preparò ad uscire, disse ad Amenda: “Probabilmente potresti accompagnarmi.” Beethoven trattenne Amenda per tutta la sera e lo accompagnò a casa a tarda notte. Da quel momento in avanti le visite reciproche diventarono sempre più frequenti. Presero l’ abitudine di fare lunghe passeggiate assieme, tanto che quando qualche conoscente vedeva solo uno di loro due per strada, subito esclamava: “Dov’è l’altro?”
Amenda entrò in confidenza anche con Heinrich Mylich , con il quale Beethoven era venuto da Vienna, e spesso suonavano in trio. Il suo strumento era il secondo violino o viola. Beethoven apprese che Mylich aveva una sorella in Curlandia che suonava il pianoforte piuttosto bene e gli diede una sonata manoscritta recante l’iscrizione: ” Pe la sorella del mio buon amico Mylich.” Il manoscritto era arrotolato e legato con un nastro di seta. Spesso Beethoven si lamentava con loro di non andar d’accordo con il violino. Chiese ad Amenda di poter provare lo strumento, ma Beethoven suonò così terribilmente che Amenda dovette esclamare: “Abbi pietà, fermati!”. Allorché Beethoven si fermò e risero entrambi. Una sera Beethoven improvvisava magnificamente al pianoforte. Amenda disse: “È un peccato che una musica tanto meravigliosa, nata in un momento, si perda nell’ attimo successivo”. Beethoven ribatté: “Ti sbagli, io posso ripetere qualsiasi improvvisazione estemporanea », si sedette e riprodusse esattamente la stessa musica senza sbagli.
Beethoven era molto spesso a corto di soldi. Una volta fece partecipe Amenda di questa angoscia; doveva pagare l’affitto e non sapeva come provvedere. “È facile aiutarti!” Disse Amenda, gli presentò un tema “Freudvoll und Liebvoll” (“Gioioso e Dolente”) e chiuse il compositore a chiave in una stanza con l’ imperativo di finire delle variazioni in 3 ore di tempo.
Quando Amenda tornò, trovò Beethoven ancora piuttosto arrabbiato. Quando venne chiesto al compositore se avesse iniziato a sviluppare il pezzo, Beethoven gli allungò uno spartito dicendo “Questa è roba tua!”
Con grande piacere Amenda portò questo manoscritto al padrone di casa, dicendogli che, se lo avesse portato ad una casa editrice ne avrebbe ottenuto una buona somma di denaro. Dapprima il padrone di casa all’inizio esitò, ma alla fine decise di prendere il manoscritto, tornando a farsi vedere qualche tempo dopo e domandando se avesse altri manoscritti musicali disponibili.
Per porre fine a questo continuo bisogno di denaro Amenda consigliò Beethoven di viaggiare, soprattutto in Italia. Beethoven fu subito d’accordo, ma solo a condizione che viaggiassero assieme. Amenda ne fu tanto contento che addirittura incominciò a pianificare la tournée in modo abbastanza preciso. Purtroppo fu raggiunto dalla drammatica notizia della morte di suo fratello. Da quel momento divenne responsabile della famiglia del fratello. Amenda disse addio a Beethoven e tornò in Curlandia.
Ricevette ben presto la prima lettera di Beethoven in cui era scritto: “Dato che non puoi venire con me, neppure io andrò in Italia”. Anche in seguito i due amici si scrissero spesso”.
Come riporta lo stesso Deiters, non si sa altro su queste variazioni.
Visto che bella storia di amicizia?
I testi e i documenti di questa pagina sono curati da Luigi Bellofatto. Chi volesse consultare o richiedere dette risorse, può contattare l’ autore tramite il nostro modulo di contatto.