Litaniæ Lauretanæ tratte da temi beethoveniani
Articolo inedito sulle Litaniæ Lauretanæ in mi bemolle maggiore tratte da temi di opere beethoveniane. Con il permesso dell’ autore, MICHEL ROUCH.
Litaniæ Lauretanæ en mi bémol majeur
pour 4 voix mixtes, 2 violons, alto obligé, 2 cors, timbale et orgue.
Comme toutes les Litanies de Lorette, celles-ci sont des invocations à la Vierge Marie. Pourquoi de Lorette ? Parce qu’en 1290, Nicéphore 1er Comnène Doukas, despote d’Épire, décida de faire démonter, pièce à pièce, une maison de Nazareth, pour la remonter, en 1294, à Loreto, dans les Marches d’Ancône, en Italie centrale.
La légende populaire s’empara de l’événement : cette maison, la Santa Casa, serait celle où naquit la Sainte Vierge, et son transfert en Occident serait miraculeux, les anges voulant la soustraire à une occupation musulmane imminente de la Palestine.
D’après le plus ancien document, l’auteur de ces Litanies de Lorette pourrait être Johann Schlesinger, un chantre de Bohême dont on ne sait rien. La page de titre porte en effet : « Ex musicalibus Joannis Schlesinger MPpria. | P: T: Cantoris. » (Musique de Johann Schlesinger, de sa propre main. | P. T. Chantre).
Il en existe uniquement 4 manuscrits, tous en Tchéquie, tous pour la même formation, tous dans la même tonalité, tous portant le nom de Be[e]thoven car tous les thèmes proviennent de son Ballet, en version clavecin ou piano, pour Salvatore Viganò, Gli Uomini di Prometeo (Ancien op. 24 = Hess 90), la partition d’orchestre étant alors inédite ! Les seules différences concernent l’écriture latine, fluctuante selon les copistes :
- (1808) à Sokolov, en mi bémol : Litania Lauret in Es.
- (1816) à Prague, en ré dièse : Lytaniæ Lauretanæ in Dis.
- (1817) à Prague, en ré dièse : Lytaniæ in Dis.
- (circa 1840) à Cheb, en mi bémol : Lytaney in Es.
Ces Litaniæ Lauretanæ comportent quatre parties :
- Kyrie (d’après le n° 14, mss 1 : Solo della Cassentini, Andante) / Pater de cælis (d’après le n° 16, mss 192 : Finale, Allegro molto).
- Rosa [mystica] (d’après le n° 15, mss 16 : Solo di Viganò, Adagio).
- Regina [angelorum] d’après le n° 15, mss 38 : Solo di Viganò, Allegro).
- Agnus [Dei] (d’après le n° 14, mss 11 : Solo della Cassentini, Adagio ; et mss 57 : Allegretto).
Nota Bene : Le thème de Regina [angelorum] reparaîtra dans une autre pièce apocryphe de Beethoven : la 6e des “15 Waltzes, progressively arranged (Arranged, phrased & fingered by Eric Kuhlstrom” éditées chez Augener à Londres en 1925 (N° 6025 [12101]).
En été 2002, j’avais prévenu Dominique Prévot, refondateur de l’Association Beethoven France (et Francophonie), que cette Valse en si bémol majeur reprenait l’Allegro de la Réduction pour piano [H 90] du Ballet des Créatures de Prométhée [Op. 43 n° 15, Solo di Viganò] : mss 38 à 50 bissées, mss 58 à 65, mss 73 à 80.
Le site de l’ABF s’en était fait aussitôt l’écho.
Le recueil d’Augener sera repris par Schott Musik International en 1948 : Ludwig van Beethoven | 15 Walzer | für Klavier | Bearbeitet von Eric Kuhlstrom | ED 438.
À Bruxelles, en 1988, ces Fifteen Waltzes seront enfin enregistrées, par le virtuose argentin Aquiles Delle-Vigne, et publiées en 1995 par Discover International [DICD 920271]. Eric Kuhlstrom est-il à l’origine de ces nouvelles valses ? Pas des quinze, en tout cas. Pour cette 6e, je ne saurais me prononcer… En voici l’incipit :
Testo tradotto in italiano.
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Litaniae Lauretanae in mi bemolle maggiore 4 voci miste, 2 violini, viola obbligata, 2 corni, timpani ed organo.
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Secondo alcuni documenti, l’autore delle presenti Litaniae Lauretanae potrebbe essere Johann Schlesinger, un poeta boemo di cui non sappiamo nulla. Il frontespizio recita effettivamente: “Ex musicalibus Joannis Schlesinger MPpria. | P: T: Cantoris. “(Musica di Johann Schlesinger, di suo pugno |. PT Cantor). Esistono solamente quattro manoscritti, tutti conservati in Repubblica Ceca, tutti per lo stesso organico, tutti nella stessa chiave, tutti recanti il nome di Be[e]Thoven. poiché tutti i temi provengono dalla sua versione balletto clavicembalo o pianoforte, di Salvatore Viganò, Gli Uomini di Prometeo (ex op 24 = Hess 90.), cosa alquanto straordinaria, poiché a quel tempo la partitura orchestrale del balletto era ancora inedita! Le uniche differenze fra la varie partiture sono i testi, in alfabeto latino, leggermente differenti a secondo dei copisti:
Queste la quattro parti delle Litaniae Lauretanae: Kyrie (da n ° 14, mss 1: Solo della Cassentini, Andante) / Pater Caelis (basato su 16, 192 mss: Finale, Allegro molto). |
Michel Rouch
Les Embruscalles (3 ott 2014) |
I) Kyrie, eleison. Christe, eleison. Kyrie, eleison. Christe, audi nos. Christe, exaudi nos. Pater de caelis, Deus, miserere nobis. Fili, Redemptor mundi, Deus, miserere nobis. Spiritus Sancte, Deus, miserere nobis. Sancta Trinitas, unus Deus, miserere nobis. Sancta Maria, ora pro nobis. Sancta Dei Genetrix, ora pro nobis. Sancta Virgo virginum, ora pro nobis. Mater Christi, ora pro nobis. |
II) Virgo prudentissima, ora pro nobis. Speculum iustitiae, ora pro nobis. |
III) Regina Angelorum, ora pro nobis. IV) Agnus Dei, qui tollis peccata mundi, parce nobis, Domine. |
I testi e i documenti di questa pagina sono curati da Michel Rouch. Chi volesse consultare o richiedere dette risorse, può contattare l’ autore tramite il nostro modulo di contatto.